Banksy est indéniablement l’artiste contemporain qui fait le plus parler de lui : ses œuvres mêlant ironie, poésie et critique se vendent à prix d’or et son identité intrigue le monde entier.
Sommaire
Une identité anonyme
Banksy est connu pour ses œuvres de street art. Il réussit la prouesse d’être très médiatisé, mais de parvenir à rester anonyme. Beaucoup de spéculations tournent autour de son identité. Certaines hypothèses avancent que Banksy s’appellerait Robin Gunningham ou encore Robert Banks, mais à l’heure actuelle, aucune de ces suppositions n’a pu être vérifiée. Bien que son identité reste secrète, on sait qu’il serait né en 1974 et qu’il serait originaire d’Angleterre, plus précisément de Bristol.
Un artiste polyvalent et provocateur
Très polyvalent, Banksy n’est pas seulement connu pour ses créations de street art, mais également pour ses peintures sur canevas et même ses sculptures. Il a donné une vraie impulsion à l’art urbain, qui prend avec lui des formes très différentes en fonction des techniques qu’il utilise. Ses œuvres ne se résument donc pas à de simples graffitis.
Son art particulièrement innovant lui vaut une réputation de provocateur. Banksy apporte souvent une touche d’ironie à son travail : il a notamment détourné Des glaneuses, un célèbre tableau de Jean-François Millet représentant trois femmes en train de glaner dans un champ. Dans la version de Banksy, l’une d’entre elles est assise sur le bord du tableau et fume une cigarette.
Parmi les créations qui ont surpris son public, La petite fille au ballon est incontournable. Celle-ci s’est autodétruite pendant sa vente aux enchères en 2018. D’autres œuvres ont également marqué la carrière de l’artiste, comme les faux billets de banque « Banksy of England » dont il est à l’origine.
Banksy, un artiste engagé
Bien que ses œuvres puissent parfois surprendre, voire même choquer, elles traduisent une prise de position évidente. Banksy se sert de son art pour dénoncer de nombreux aspects de la société : esclavage moderne, famine ou encore sort des sans-abris : son travail pousse à la réflexion.
Même les sujets les plus sensibles n’effraient pas Banksy. Il s’est ainsi rendu à la frontière israélo-palestinienne pour réaliser des peintures au pochoir sur le mur qui sépare les deux territoires. Certaines représentent une ouverture fictive du mur, laissant apparaitre un paysage serein, véhiculant un message d’espoir et de paix. Il est également revenu à Gaza pour dénoncer les conséquences du conflit en peignant des œuvres sur les murs de la ville en ruine.
Faite le mur, le film signé Banksy
Le film qui retrace le parcours de Banksy à travers ses œuvres, le mystérieux graffeurs y est visible et laisse place à plusieurs interviews dans ce documentaire. L’histoire tourne autour de Thierry Guetta, un homme qui filme tout ce qui bouge et qui se met en tête de suivre Banksy afin d’en faire un documentaire. Exit through the gift shop est bel est bien le reportage qui nous donne le plus d’information sur Banksy et sur les mystères qui planent autour de lui.
Le pochoir la marque de fabrique de Banksy
Depuis ses débuts le graffeur britannique n’a cessé de conserver sa technique et son style : l’utilisation du pochoir. Ce processus de fabrication lui permet d’être identifiable par la masse et de renforcer le culte autour de sa personne. De plus, l’artiste de rue peut miser sur la visibilité accrue de ses œuvres. En effet, ses pochoirs sont peints à des endroits au l’afflux de gens est important, leur apportant ainsi une très grande visibilité. Si vous avez aimé cette article nous vous invitons à consulter le classement des meilleurs pochoirs de Banksy.
Ça y est vous savez maintenant les meilleures anecdotes de la vie de Banksy. Vous pouvez discuter sans soucis de la vie du graffeur de Bristol avec n’importe quel expert du street art.
La vente des œuvres de Banksy
Banksy est également connu pour sa position réfractaire quant à la vente de ses œuvres. En effet, le prix des tableaux de l’artiste, pourtant fermement opposé à l’aspect mercantile de l’art, bat des records. Alors que son œuvre Le Parlement des singes s’est récemment vendu à 11,1 millions d’euros, Banksy a réagi avec beaucoup d’ironie en publiant une citation sur Instagram :
« Au lieu d’appartenir à l’humanité tout entière – comme c’est le cas d’un livre – l’art devient la propriété particulière de quelqu’un qui peut se le permettre financièrement ».
Banksy ne cherche pas à commercialiser son travail. Il a d’ailleurs ouvert une boutique éphémère qui a la particularité d’être fermée au public et donc de ne rien proposer à la vente. À défaut de pouvoir acquérir les œuvres sur place, les amateurs ont pu en acheter quelques-unes en ligne sur son site. Cette démarche inattendue de Banksy a pour but de contre-attaquer une entreprise qui utilise son nom à des fins commerciales. Il a néanmoins spécifié que tous les bénéfices de ces ventes serviront à l’achat d’un canot de sauvetage pour les migrants.